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préparation sol et semis

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Travail du sol

La préparation du sol a pour but de créer une structure favorable à la levée et à l’enracinement du maïs, autrement dit une terre ameublie en profondeur et rappuyée, et un profil de sol homogène.
Les discontinuités du sol sont préjudiciables car elles pénalisent le bon développement racinaire de la plante. Il convient d’être particulièrement vigilant sur la transition entre le lit de semences et l’horizon travaillé : elle doit être progressive, car au sevrage (stade 4-5 feuilles), les jeunes racines se développeront dans cette zone.

Labour et non labour

Dans le réseau des fermes de références de la Chambre d’agriculture des Landes, le labour reste majoritaire en maïs grain irrigué (de 53 à 67% des surfaces selon les années).
En maïs grain non irrigué, situé majoritairement dans le sud du département en zone d’élevage, le sans labour est prédominant : l’objectif est le gain de temps et l’intérêt agronomique (en particulier la non dilution de la matière organique).

En savoir plus sur le semis direct sous couvert végétal.

Strip-till

Quelques agriculteurs du département s’essaient également au strip-till, technique de travail du sol qui consiste à ne travailler que le futur rang de semis. 
Cela revient à ouvrir un passage à travers les résidus en créant un lit de semences comparable à un travail conventionnel, mais tout en laissant les résidus en surface dans l’inter rang pour conserver les avantages du semis direct (non perturbation du sol, conservation de l’humidité, réduction des levées adventices). La bande est travaillée sur une largeur de 10 à 25 cm, sur une profondeur de 5 à 30 cm.

  règles à respecter ,selon le type de sol, pour l'utilisation du strip-till (source Arvalis)

N'attendez pas pour travailler les sols lourds en vue des semis de printemps (source Arvalis)

Ecartement

Généralement, le maïs est semé à 75 - 80 cm d’écartement pour optimiser le peuplement.

Néanmoins la tendance est à la réduction vers des systèmes à 60 cm voire 40 cm. La réduction de l’écartement des rangs de maïs se fait de manière relativement simple avec ou sans augmentation de la densité totale.
Cette modification de la répartition des plants permet une occupation plus homogène du sol et un recouvrement plus rapide de l’inter-rang. Les adventices sont donc plus vite privés d’accès à la lumière ce qui permet de limiter à la fois leur développement et leur production semencière. Le principal obstacle à la mise en place d’une telle innovation est qu’elle nécessite des modifications sur l’ensemble du matériel, des outils de travail du sol jusqu’aux cueilleurs de la moissonneuse, pour les adapter à l’écartement réduit.
  Des travaux sont en cours à la Chambre d’agriculture en collaboration avec ARVALIS et le GRCETA.

Le twin-row

Il existe égalementla technique « twin-row » (= rangs jumeaux) qui consiste à semer le maïs sur deux lignes distantes de 20 cm, tout en conservant un inter rang de 75 ou 80 cm.

Elle implique le recours à deux éléments semeurs par rang. En théorie, le chevelu racinaire du maïs est plus dense ce qui est censé assurer un développement végétatif plus rapide et plus important. Aussi, le contrôle des adventices est facilité et l'humidité du sol est plus facilement conservée. Si le semis nécessite un équipement particulier, la récolte se fait avec des cueilleurs classiques.


Profondeur et vitesse de semis

La graine doit être semée à une profondeur régulière d’environ 4-5 cm dans le « frais ».

Si elle est positionnée moins profondément, elle est plus exposée aux attaques d’oiseaux et risque de ne pas germer en cas de conditions climatiques sèches les jours suivants le semis.
Si elle est placée trop profondément, la levée sera plus lente et moins régulière.

Pour assurer une profondeur et une répartition régulière des graines, il convient de semer à une vitesse modérée (6-7 km/h).
A des vitesses plus élevées, on observe une réduction de la précision du semis : diminution de la densité et de la profondeur de semis, et irrégularité des intervalles entre les graines.

De plus en plus de constructeurs proposent des semoirs monograine capables de travailler jusqu’à 15 km/h.

 évaluation de l’impact du semis avec des semoirs monograine capables de travailler jusqu’à 15 km/h, sur le développement et le rendement du maïs - résultats tests Arvalis -Institut du végétal
 

Densité et date de semis

Les semis précoces ont de multiples intérêts :

  • récolter à des teneurs en eau du grain plus faibles (réduire les coûts de séchage),
  • avoir plus de latitude pour de bonnes conditions de semis de ulture de céréales à paille,
  • cultiver des variétés plus tardives (rendements plus élevés en allongeant la durée de cycle)
  • rechercher un effet d’esquive dans le cas de cultures pluviales à déficits hydriques de post-floraison fréquents (positionner la période de définition du nombre de grains/m² dans des conditions d’alimentation hydrique plus favorables).


La période optimale de semis varie selon les régions et les sols, mais aussi selon les conditions climatiques et de structure de sols lors de la décision.
Si globalement, le bénéfice moyen en rendement de l’avancée des dates de semis n’est plus à démontrer, les semis ultra précoces (mi mars pour le Nord du département et fin mars pour le Sud) ne sont pas toujours gagnants. En années à printemps difficiles, le froid et la pluviométrie peuvent être sources de stress en début de cycle de végétation et exposer la culture, dont les stades s’enchaînent très lentement, aux bioagresseurs.

La densité de semis est un compromis entre la variété, le type de sol et le climat.

Dans le réseau de la Chambre d’agriculture des Landes (analyse des marges brutes), la densité de semis moyenne en 2021 était de 83 500 grains/ha en irrigué et 79 150 grains/ha en non irrigué.

Résultat essai précocité des variétés et date de semis en non irrigué à Urgons
 

Variétés

Quelle que soit la situation, la variété doit être :

  • la plus productive possible
  • facile à récolter (tenue de tige correcte, bonne facilité de battage)
  • précoce (moins de frais de séchage)
  • saine face aux maladies (épi sain, résistante à l’helminthosporiose en façade atlantique)

Cependant, selon les situations, d’autres caractéristiques variétales peuvent être importantes et sont détaillées dans le tableau (source ARVALIS) ci-après.

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