Vous êtes ici : Accueil > Techniques et Innovations > Productions végétales > Semis direct sous couvert végétal > choisir et conduire son couvert végétal

choisir et conduire son couvert végétal

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Le couvert végétal représente une culture à part entière, base indispensable à la réussite de la pratique du semis direct sous couvert végétal.

Les bénéfices recherchés sont multiples : limitation de l’érosion et de la battance, structuration du sol, fertilité, gestion de l’enherbement, amélioration de la biodiversité et de la vie microbienne, …..

Le couvert végétal doit être considéré comme un investissement plutôt qu’une charge.

Il est essentiel de bien maîtriser les intérêts de chaque espèce pour bénéficier pleinement des atouts agronomiques d’un couvert.

Composition du couvert végétal

Il est conseillé de mélanger 4 à 5 espèces en privilégiant :

  • des espèces moins représentées de la rotation pour éviter des contaminations croisées, casser le cycle des adventices et des maladies.
  • des plantes adaptées au contexte local pédo-climatique et à la période des semis.
  • une bonne occupation de l’espace avec des architectures racinaires et aériennes complémentaires.
  • des espèces combinant plusieurs avantages, par exemple :
    • chasse d’eau : radis chinois ou autres crucifères
    • production d’azote : légumineuses (vesce, féverole ou même soja)
    • pompe à potasse : phacélie
    • structure du sol grumeleuse : seigle ou autres graminées
    • tuteur : tournesol et féverole
    • action alélopathique présumée : seigle, avoine, sarrazin, crucifère…


En savoir plus


Avant une culture de légumineuses :
couvert composé de 80% de graminées, 20% légumineuses  + 1 à 2kg de crucifères  + 1 à 2 kg de petites graines hydrophyllacées – polygonacées/ha

Avant une culture de graminées :
couvert composé de 80% de légumineuses, 20% graminées  + 1 à 2kg de crucifères + 1 à 2 kg de petites graines hydrophyllacées – polygonacées/ha

Il est possible d’augmenter la part de légumineuses pour augmenter la restitution azotée.

 

Dose de semis

Le calcul est le suivant : dose de semis de l’espèce en pur divisée par le nombre d’espèces dans le mélange. Il est possible d’augmenter les doses de semis de 10 à 15% pour densifier le couvert.

Cas particulier de la féverole : il est préconisé de mettre au minimum 80 à 100 kg/ha même en mélange.

A titre d’exemple pour un couvert d’hiver entre 2 maïs, avec une base de féverole, il faudra prévoir au moins 120 kg / ha (par exemple 80 à 100 kg de féverole, 15 à 20 kg de seigle fourrager et 2 kg de radis et/ou phacélie).

En cas de semis à la volée, il faut sur-doser de 20 à 30 %.

 

Semences de ferme

Elles permettent de réduire le coût d’implantation mais attention les graines doivent être propre, salubres, et avoir gardé une bonne faculté germinative.
N’hésitez pas à vérifier en faisant des tests de germination.
  

Couvert d’été / couvert d’hiver

On distingue les deux types de couvert selon la période d’implantation.

En cas d’interculture longue (ex : maïs derrière céréale d’hiver),  il faut implanter un double couvert : d’été puis d’hiver en sélectionnant les espèces en fonction de la saison d’implantation.

Classification des espèces pour les couverts (source Hum's)

Implantation du couvert

Semer aussitôt après la moisson pour profiter de l’humidité résiduelle, ceci est encore plus vrai pour les couverts d’été. Pour un couvert d’hiver, essayez de semer avant le 15 octobre pour assurer une biomasse suffisante. Ce critère est à intégrer dès la culture précédente avec le choix des variétés (précocité) et des dates de semis.


La profondeur de semis doit être calée sur la plus petite profondeur de la plus petite graine (profondeur entre 1.5 cm et 2.5 cm, usuellement recommandée).


Le semis à la volée est possible si la structure du sol est bonne (assez grumeleuse pour garantir un contact sol-graine), s’il n’y a pas de risque de rémanence de produits phytosanitaires (sulfonylurés) et suffisamment d’humidité. C’est avec le semis direct (semoirs type semeato ou great plains) qu’on observe le moins de perte à la levée.

Conduite du couvert

Fertiliser le couvert permet de maximiser son développement .
Attention, en zone vulnérable : maxi 50 unités d’azote organique efficace - fertilisation minérale interdite
Certains irriguent à l’implantation pour assurer la levée.


Nos conseils techniques

Destruction du couvert

On observe plusieurs pratiques chez les agriculteurs avec un délai de 0 à 4 semaines entre la destruction et le semis.

  • Soit la destruction est effectuée plusieurs semaines avant le semis, par roulage et ou désherbage.
    Cela permet d’éviter, en condition sèche, l’épuisement des réserves hydriques par le couvert. En présence d’importante biomasse, cela permet de semer dans un couvert déjà dégradé.
     
  • Soit la destruction et le semis sont effectués simultanément pour bénéficier d’un maximum de restitution de biomasse et d’un paillage couvrant.
     
    • si la végétation est roulée avant le semis, il est conseillé d’effectuer les deux opérations en un seul passage en attelant le rouleau à l’avant du tracteur. Ainsi on évite l’obstruction de la raie de semis par les pailles couchées dans un sens différent du sens de semis.
       
    • si le semis est effectué avant le roulage, il est conseillé de réduire la profondeur de semis pour tenir compte de l’épaisseur du lit de paille roulée pouvant gêner la levée. Cette pratique permet de limiter l’enherbement sur la raie de semis mais ralentit la levée par manque de réchauffement du sillon.


Pour une destruction mécanique, les plantes seront plus sensibles au stade floraison, en sève montante (plutôt pour les légumineuses) et à épiaison (plutôt pour les graminées).
Pour les graminées, la destruction mécanique est plus compliquée. Il est d'ailleurs préférable de les coucher plutôt que les couper, pour éviter les risques de repiquage.
Si un complément herbicide est nécessaire, le faire avant le roulage afin d’éviter un effet parapluie qui réduit l’action de l’herbicide.
En cas de destruction par broyage, le risque est de gêner le semis avec de la paille dans tous les sens. De plus, le paillage devient moins efficace car il est dégradé plus rapidement.

Il peut être nécessaire selon le volume du couvert, le salissement de la parcelle et les conditions météo de compléter par un désherbage chimique.

Attention au labour : éviter d’enfouir des matières vertes dont la fermentation serait préjudiciable à la culture suivante.
 

 

Nos services adaptés à vos besoins

Vous souhaitez vous engager dans le semis direct sous couvert végétal, gagnez du temps et de l'efficacité !

  • en vous inscrivant à nos formations spécifiques sur cette pratique
  • en participant à nos journées de démonstration et d'échanges de pratiques en agriculteurs
  • en bénéficiant de références locales  que nous avons établies en accompagnant un groupe d'agriculteurs landais qui pratiquent le semis direct
     

► Contact : Marine SABO - 05 58 79 54 54 - 06 84 50 57 19

 

Contacts

Besoin d'informations ?
Un conseil personnalisé ?

Marine SABO

Conseillère d'entreprise Agronomie-Environnement

Tél : 05 58 79 54 54 - 06 84 50 57 19

Formation

Aucune actualité disponible.