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Détruisez mécaniquement vos couverts

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destruction mécanique couverts - crédit photo CUMA640

En fin d'hiver, il est temps de détruire les couverts. La destruction chimique n'est pas automatique.


Elle est même carrément interdite en zone vulnérable (excepté si vous pratiquez le non labour depuis au moins 3 ans).

Plusieurs solutions mécaniques existent. Le choix du ou des outils sera dicté par le type de couvert, la densité de végétation et les conditions météorologiques.

Sur un couvert bien développé un déchaumeur à disques permettra de couper et d’enfouir superficiellement la matière végétale.

Pour les terres labourées, il est indispensable de dégrader préalablement le couvert en surface par fauche, broyage ou roulage. Cela évite d’enfouir des grosses quantités de matière verte en fond de raie, dont la mauvaise décomposition serait préjudiciable à la culture suivante.

Le roulage est efficace, surtout en période de gel, sur les légumineuses ou les crucifères bien développées. En revanche, pour les plantes basses (colza, navette, trèfle, graminées en herbe), il vaudra mieux opter pour un broyage ou un passage de covercrop.

La destruction mécanique des couverts est plus économique : les coûts (traction comprise), selon modes de destruction varient de 12 à 40 €/ha. Pour mémoire, une pulvérisation de 1 litre/ha de glyphosate coûte 20 €/ha et la dose habituellement employée peut être de l’ordre de 2 l/ha.

Elle est bénéfique pour l’environnement :

  • en diminuant l’usage des produits phytosanitaires, elle participe à l’amélioration de la qualité des eaux,
  • en favorisant le développement rapide de l’activité biologique des sols, elle améliore leur qualité. Une meilleure minéralisation de la matière organique permet ainsi de maximiser les restitutions pour la culture suivante.

Elle contribue également à améliorer l’image de votre exploitation auprès de votre voisinage.

 

Evaluez les restitutions potentielles de vos couverts

Vous avez mis en place un couvert intermédiaire et vous souhaitez le valoriser le mieux possible. Pensez à la mesure MERCI  (Méthode d’Estimation des éléments Restitués par les Cultures Intermédiaires) qui évalue les quantités  d’éléments minéraux qui ont été mobilisés par vos couverts pendant l’hiver et la partie qui sera utilisable par la culture qui suit.  En quantifiant les restitutions potentielles en N, P, K, la mesure MERCI vous permet de diminuer vos apports de fertilisants en conséquence et de réaliser ainsi des économies.

En outre, la nouvelle version de cette méthode, opérationnelle à partir de cette campagne permet  d'avoir des données sur la dynamique de minéralisation (combien d'azote disponible, combien de temps après la destruction), donne de nouvelles infos sur les restitutions en S et Mg , les valeurs fourragères ou méthanogènes des couverts ainsi que sur le stockage du C.

Comment ça marche ?

La mesure MERCI consiste à couper et peser le couvert espèce par espèce sur plusieurs échantillons d’1 m². Les pods de matière verte donnent à partir d’abaques la production du couvert en matière sèche et les restitutions en éléments fertilisants pour la culture suivante.

Cette démarche vous intéresse ?

La Chambre d’agriculture vous propose gratuitement cette mesure MERCI. Cette action est proposée dans le cadre de la convention agriculture environnement avec le soutien financier du Conseil Départemental et de l’Agence de l’Eau Adour Garonne.

Pour en bénéficier, vous pouvez vous inscrire directement en cliquant sur le lien suivant :
https://forms.gle/TKjBZ5XrJKa1KEuL6
 

NB : en fonction du nombre de demandes, une sélection pourra être faite pour effectuer des mesures sur les couverts les plus représentatifs du secteur ou présentant un intérêt particulier (nouvelles espèces, modes d’implantation…etc).