Les couverts : ça progesse ...
La croissance continue des surfaces implantées en couverts intermédiaires témoigne de l’intérêt des agriculteurs pour cette pratique, au-delà des exigences réglementaires.
Disposer de références locales
Face à cet intérêt, la Chambre d’Agriculture voulait disposer de références locales pour faciliter les choix des agriculteurs soucieux de réussir leurs couverts. Aussi, un réseau de mesures a été mis en place.
Pour plusieurs types de couverts et dans différents contextes pédo climatiques et de pratiques, la production de matière sèche et les restitutions potentielles sont évaluées. Cette évaluation est faite selon la méthode MERCI qui consiste à couper et peser le couvert espèce par espèce sur 3 échantillons d’1 m².
Au printemps 2019, pour la 4ème année consécutive, des prelèvements ont été effectués sur 53 sites répartis sur le département.
Les conditions climatiques de l’inter culture 2018-2019 étaient plutôt favorables : l’automne sec a permis les récoltes de maïs dans de bonnes conditions et relativement tôt, ainsi plus de 60 % des semis de couverts étaient réalisés au 15 octobre. Cependant la pluviométrie très déficitaire jusqu’en décembre n’a pas contribué à des conditions très « poussantes ». C’est surtout au redémarrage de la végétation, au printemps, que les couverts ont pu produire de la biomasse.
Retour sur 4 années d'analyse de production de biomasse
Si on compare les niveaux de production de biomasse sur les 4 dernières années, 2019 détient le record en production moyenne avec 4.2 t MS / ha, soit largement au-dessus du seuil de 3 t de matière sèche à partir duquel on considère que le couvert joue pleinement son rôle agronomique.
Ce niveau de production élevé (il est supérieur à celui de 2016, année particulièrement favorable au couvert) est aussi dû aux résultats d’un groupe d’agriculteurs travaillant en semis direct sur couvert végétal. Leurs semis sont densifiés (entre 150 kg / ha et 200 kg / ha) et la destruction plus tardive d’un mois en moyenne, ce qui permet d’assurer une bonne production de biomasse même dans des conditions difficiles.
Soulignons que 75 % des mesures concernaient des couverts avec plusieurs espèces alors que cette proportion n’était que de 30% encore en 2017. Cette évolution témoigne encore de l’intérêt des agriculteurs qui ont fait évoluer leurs pratiques pour sécuriser un bon développement de leurs couverts …mais encore faut il pouvoir les semer !
détail de l’ensemble des mesures MERCI réalisées sur le département sur le site de la CA40 :
(https://landes.chambre-agriculture.fr), dans la rubrique « Technique et Innovation / Couvert Végétaux
accès aux caractéristiques et résultats du couvert évalué (type de couvert, dates de semis et de mesure, restitutions évaluées en NPK) en cliquant sur le point de mesure reporté sur la carte.