Exemple d’alternatives aux produits phytosanitaires
Mercredi 24 janvier, la Chambre d’agriculture a organisé une rencontre avec Régis Bordenave, à la tête avec son frère d’une exploitation en agriculture conventionnelle 400 ha en maïs semence, colza semence, tournesol semence, blé, maïs grain et soja à Eauze.
25 participants ont fait le déplacement dans le Gers pour échanger avec cet agriculteur.
Depuis 1989, les deux frères ont opté pour le non labour sur leurs terres de boulbènes à faible taux de matière organique et forte battance. Ils ont systématisé l’implantation de couverts végétaux et l’épandage de compost dont ils réalisent une grande partie.
Les deux frères ont choisi de pratiquer la phytothérapie, c’est-à-dire soigner les plantes par des plantes. « Nous travaillons avec le vivant en s’appuyant sur les ressources de la terre tout en les préservant ».
S’assurer du bon fonctionnement du sol
La matinée en salle a permis d’explorer les thèmes essentiels pour l’agriculteur : la fertilité, les Techniques Culturales Simplifiées, le compost, les couverts, les extraits fermentés de plantes et les huiles essentielles.
Il ressort qu’il faut d’abord s’assurer du bon fonctionnement du sol et de sa fertilité pour que la culture bénéficie des conditions optimales pour se développer.
C’est dans un second temps que la phytothérapie peut être pratiquée pour augmenter la résilience des plantes.
Visite de l’exploitation
L’après-midi s’est déroulée sur l’exploitation des frères Bordenave. Les participants ont découvert le dynamiseur et les tanks à lait dans lesquels les extraits fermentés suivants sont préparés : fougère, luzerne, bardane, ortie et consoude. Des huiles essentielles d’ail, de menthe et de citronnelle sont également utilisées. Ces diverses préparations sont utilisées pour renforcer la robustesse et la croissance des plantes.
Régis Bordenave travaille avec plusieurs sources de compost : fumier de cheval, Matière d’Intérêt Agronomique issue du Traitement des Eaux (MIATE), déchets verts et digestat. L’objectif est de toujours apporter de la matière organique au sol.
Nous avons pu assister à la démonstration du retournement d’un andain de fumier de cheval grâce à un retourneur d’andain. La fréquence des retournements dépend des conditions climatiques pour entrer dans la parcelle. Les composts sont épandus au printemps.
La journée s’est terminée par l’observation d’un profil de sol dans une parcelle de couvert végétaux. Avoine rude, phacélie, radis et féverole ont été semés pour leur complémentarité.
Malgré les précipitations cumulées récemment, des années de pratiques en TCS, la succession des couverts végétaux et l’apport régulier de compost permettent un bon fonctionnement du sol autrefois battant. Porosités, galeries, racines et vers de terre, témoignent de ce sol vivant, amélioré année après année par des pratiques vertueuses.
► Contact : Marlène Haristoy-Wilson, conseillère agronomie-environnement Chambre d’agriculture des Landes – tel 06 84 50 57 11 ou par mail : marlene.haristoywilson@landes.chambagri.fr.