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Influenza aviaire : demandes de la Chambre d'agriculture des Landes

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Marie Hélène Cazaubon a exposé ces demandes lors de la réunion avec les acteurs économiques et représentants des filières volailles et palmipèdes, organisée et présidée par Madame La Préfète à la demande de la Chambre d'agriculture, le 17 mai 2023.

La Présidente Marie Helène Cazaubon a exposé en introduction de cette réunion les demandes de la Chambre d'agriculture des Landes.
Voici son intervention :

"Je remercie Madame la Préfète d'avoir mis en place cette rencontre à la demande de la Chambre d'agriculture dans les meilleurs délais.
Sans voulour être trop longue pour laisser le temps aux échanges, mes propos se décomposent en 3 volets : humain,économique, technique.


Au plan humain

Le désarroi des éleveurs, la colère, et la crainte pour l’avenir sont très palpables sur le terrain.

Le manque de canetons a impacté tous les modèles de production. Notamment pour les producteurs indépendants, l’impossibilité d’honorer les commandes des clients et les marchés sur lesquels ils sont engagés suscite de l’inquiétude.

A la vue des abattages actuels, la très grande crainte c’est la non production sans connaître les délais, fragilisant davantage des situations très difficiles, mais également la peur que les entreprises mises en difficulté par les précédentes crises ne s’en relèvent pas.

Les éleveurs de volailles sont également inquiets par les interdictions ou retard de mise en place des volailles festives.


Sur le volet économique

Il est urgent de mettre en place l’indemnisation I3 annoncée pour la fin avril, les producteurs ont fait des efforts et ont suivi le pari que la profession avait fait, aujourd’hui ils demandent la compensation qui était prévue.

La revalorisation de la Valeur Marchande Objective VMO a été validée par la DGAL et est maintenant soumise à la validation de Matignon entrainant de nouvelles lenteurs, qu'il faut compenser par le versement d'un acompte au plus près des 100%

Nous avons 18 exploitations concernées depuis le début de l’année par ces VMO.

Cet épisode fait suite à une année agricole 2022 catastrophique n’ayant par permis de refaire les trésoreries.

A cela se rajoute le manque de canetons, la non production dans certaines communes par la mise en place du plan Adour, et les baisses de densité pour tenir compte de la mise à l’abri.

L’inquiétude, enfin, que les entreprises très fragilisées par les précédentes crises, peu ou mal accompagnées ne survivent pas à celle-ci.


Sur la partie technique

On arrive au bout de ce qu’il peut être fait sur les exploitations (biosécurité, mise à l’abri).

La vaccination est un enjeu majeur à mettre en place dès la reprise d’activité. De plus, son coût doit faire l’objet d’une mutualisation, et ne pourra en aucun cas être supportée par la seule filière palmipède (entre 2 et 6 euros par tête).

 

Nécessité d'accompagnements à plusieurs niveaux

L’ensemble de tous les éléments mentionnés précédemment ne pourra se faire sans des accompagnements à plusieurs niveaux, cette rencontre a pour but de solliciter nos différents partenaires, à l’image de ce qui avait été fait dans les  premiers épisodes.

  • la MSA avec les prises en charge de cotisation, l’aide au répit, l’aide psychologique …..
  • les organismes bancaires avec le fond d’allègement des charges, l’avance de court terme trésorerie à bas taux d’intérêts jusqu’aux indemnisations,  l’année blanche par rapport aux annuités d’emprunt….
  • le Conseil Départemental : maintien de la prise en charge des analyses, accompagnement sur les taux d’intérêt CT, activité partielle….
  • l’Etat : indemnisation I3 en urgence et VMO, vide sanitaire et activité partielle. Il faut faciliter l'accès à tous ces dispositifs.


Aujourd’hui, le principal enjeu est de pouvoir rassurer tous les maillons des filières avicoles, réussir à  sauver les zone indemnes et assurer une reprise dans les meilleures conditions dans les zones impactées.


Il faut redonner de la visibilité et de l’espoir à tous les producteurs.


Il ne faut pas que cet épisode signe la fin de certaines exploitations et entreprises."