Manifeste pour l'élevage herbivore landais
Avec effarement chacun constate l’emballement médiatique injuste qui fait suite à la publication du rapport de la cour des comptes « Les soutiens Publics aux éleveurs bovins ». Là où dans le détail, ce rapport dresse quelques faits/réalités économiques, sur le quotidien difficile de nos éleveurs de bovins, le seul enseignement qui est repris en boucle se résume à « trop de vaches, trop de méthane, trop d’argent « vilipendé » ; une seule solution, réduire le cheptel ».
La pyramide des âges, la fragilité économique ou sociale, les épisodes sanitaires rencontrés par certaines exploitations suffisent à entrainer une baisse de notre cheptel landais. Il n’est point besoin de la cour des comptes pour appuyer davantage sur les dernières centaines de têtes landaises passionnées d’animaux, d’étendues vertes de prairies, de qualité et du bien-manger.
La vérité du service environnemental
Des Barthes aux coteaux de Chalosse, en passant par les « estives hivernales » de la Haute Landes, les 700 éleveurs landais et leurs 39 000 bovins valorisent 27000 ha de prairies, 15% de la SAU landaise.
Pour ce service rendu à l’environnement et aux citoyens, les éleveurs landais percevront en 2023 à peine 3 000 € d’aides en moyenne par an.
A défaut de leur engagement quotidien, combien faudrait-il de salariés, d’heures de broyeurs et de litres de gazoil pour les entretenir et ainsi éviter leur déprise, leur embroussaillement.
La vérité de la résilience
Conscients des enjeux environnementaux, avant-gardistes bien que piètrement soutenus (perte de l’ICHN…), les éleveurs landais se sont engagés massivement dans les diagnostics Carbone.
Près d’une centaine de diagnostics ont été réalisés depuis 2019 dans le département, un record à l’échelle française.
Quel revers ! De quoi décourager à avancer, à jouer la transparence, à accepter d’entendre qu’on peut faire mieux, encore mieux, toujours mieux.
La vérité du débat
Le débat est ouvert, aussi petit soit-il par son nombre à l’échelle française, l’élevage landais y a toute sa place.
La structuration de la filière, la contractualisation, la technicité, l’énergie… autant de thèmes abordés dans ce rapport sur lesquels chaque éleveur peut, avec fierté, répondre et se projeter vers l’avenir.