protection de la culture
Désherbage
Le maïs est sensible à la concurrence des adventices de la levée jusqu’au début de la montaison. Cette nuisibilité s’accroît encore au-delà du stade 6 feuilles du maïs. Seul l’ombrage de l’interligne à partir de 10-12 feuilles lui permet de rétablir sa suprématie sur les adventices estivales aux besoins élevés en intensité lumineuse.
Les herbicides sont positionnés à deux périodes principales :
- avant la levée du maïs et des adventices (pré-levée)
Cette stratégie fait appel à des herbicides à spectre large ou à des associations de produits à spectres complémentaires. Indispensables pour lutter contre les graminées, les herbicides appliqués en prélevée nécessitent un cumul de 10/15mm de pluie dans les 15 jours qui suivent l’application pour garantir une efficacité optimale. - après la levée du maïs et des adventices (post-levée)
Le désherbage est effectué en plein et parfois en dirigé et se raisonne en fonction de la flore présente. Les interventions de post-levée peuvent être des traitements de rattrapage d’une application de pré-lévée qui aurait été insuffisante.
D’autres techniques se pratiquent comme le traitement bas-volume ou le désherbage mécanique. Elles sont notamment évaluées dans le cadre du réseau DEPHY landais.
Techniques permettent de diminuer les herbicides utilisés sur la culture du maïs : agir avant le traitement, améliorer l'efficacité du traitement, pratique un désherbage alternatif.
Ravageurs
Corvidés
Le corbeau freux et la corneille noire sont les deux principales espèces de corvidés qui peuvent être à l’origine de dégâts significatifs sur les semis de maïs.
Ces corvidés consomment les graines de maïs dès le semis et jusqu’au stade 4-5 feuilles, voire exceptionnellement jusqu’au stade 7-8 feuilles. En suivant la ligne de semis, ils sont capables de faire des dégâts importants, pouvant conduire à un resemis.
Face à ce risque difficilement prévisible et maîtrisable,
►certaines précautions sont recommandées lors de l’implantation de la culture. (source Arvalis)
Ravageurs de la plantule du maïs
Trois familles de parasites sont à craindre dans les premiers stades du maïs : le taupin, les mouches (oscinie et geomyza) et les limaces. Ils provoquent soit une disparition des plantules dans les cas les plus graves, soit leur affaiblissement qui affecte alors le potentiel de la culture.
Les solutions de protection des semis sont de plus en plus limitées.
Suite à l'interdiction des néonicotinoïdes, la protection des semis de maïs contre les ravageurs du sol repose désormais sur des solutions en microgranulés. Comment bien les choisir et les appliquer ?
Ravageurs de la plante adulte
La pyrale et la sésamie sont des ravageurs dont les chenilles perforent les tiges et les épis de maïs.
Elles entraînent :
- une perte de rendement : en moyenne, une larve par plante cause une perte de 4 % par rapport au potentiel de rendement (destruction de plantes au stade jeune, affaiblissement physiologique, casse de tiges et chutes d’épis, dégâts directs sur grains).
- une augmentation du risque de dégradation de la qualité sanitaire ( les blessures sur les tiges et les épis deviennent autant de portes d’entrée pour les spores de champignons).
Dans notre région, la pyrale et la sésamie réalisent au minimum deux générations par an. La seconde génération fait les principaux dégâts économiques et sanitaires. Mais la lutte est parfois difficile et coûteuse car elle nécessite des moyens adaptés (enjambeur ou moyens aériens). En revanche, la lutte contre la première génération est possible car elle est réalisée avant le stade limite de passage du tracteur.
La lutte contre la pyrale et la sésamie fait appel à différents modes d’interventions :
- en préventif, il faut broyer les résidus de récolte n-1 et dessoucher les collets des plantes pour exposer les larves aux rigueurs de l’hiver ;
- en curatif, il faut appliquer un insecticide à base de pyréthrinoïdes en fonction des avertissements du BSV (Bulletin de Santé du Végétal)
Les Trichogrammes constituent un moyen biologique de lutte contre la pyrale. Il s’agit de micro-guêpes qui vont parasiter exclusivement les œufs de pyrale. Ce sont les femelles trichogrammes qui en pondant dans les œufs entraînent leur destruction. Les efficacités sont au rendez-vous si les lâchers de trichogrammes coïncident avec le tout début des pontes de pyrale.
►Lutter contre la pyrale du maîs au moyen de lâchers de trichogrammes.
Maladies
Le maïs est une espèce peu touchée par les maladies. De plus, la sélection variétale a permis une bonne maîtrise de ce risque.
On observe la présence du charbon des inflorescences, de l’helminthosporiose et de la fusariose des tiges.
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